ILS GASPILLENT, ELLE RÉVEILLE.
Sarah Knafo dénonce le scandale des 120 millions d’euros
Quand l’État préfère confier ses données à Microsoft plutôt qu’à des entreprises françaises, c’est toute notre souveraineté qui est trahie. Opinion Day enquête.
SARAH KNAFO DÉNONCE UN GASPILLAGE DE 120 MILLIONS D’EUROS : L’ÉTAT IGNORE LES LOGICIELS FRANÇAIS
PRÉAMBULE : L’ALERTE DE SARAH KNAFO POUR PROTÉGER LA TECH FRANÇAISE
Sarah Knafo, une voix qui compte, a lancé un cri d’alarme : l’État français s’apprête à jeter 120 millions d’euros par les fenêtres pour créer un logiciel, alors que des entreprises françaises proposent déjà des solutions prêtes à l’emploi.
« On ne peut pas parler de souveraineté si nos administrations confient leurs données à Microsoft ! » s’insurge-t-elle. Elle reproche à la Direction interministérielle du numérique (DINUM) de concurrencer les entreprises françaises, comme les Fab 8, au lieu de les soutenir, et de risquer de donner cet argent à un cabinet américain, comme McKinsey.
« Ce n’est pas le rôle de l’État de faire des logiciels », plaide Knafo, qui suggère une solution simple : utiliser les logiciels français existants pour équiper un service public d’ici un an. Cet article explique ce scandale en termes simples, présente les logiciels français qui pourraient protéger nos données, et relaie l’appel de Knafo à faire les bons choix.
IMAGINEZ QUE VOS DONNÉES PERSONNELLES – comme vos emails ou vos dossiers administratifs – soient stockées sur des ordinateurs aux États-Unis, où des lois permettent à des entreprises comme Microsoft d’y accéder.
C’est un problème pour la sécurité de la France. Des entreprises françaises travaillent dur pour créer des logiciels qui gardent nos données en France, mais l’État semble les ignorer. Pire, il veut dépenser 120 millions d’euros pour faire son propre logiciel, un projet déjà critiqué comme un échec par un rapport officiel de juillet 2024. Cet article, écrit pour tout le monde, même ceux qui ne s’y connaissent pas en informatique, explique pourquoi c’est un scandale et quelles solutions françaises peuvent nous sauver.
UN SCANDALE QUI COÛTE CHER À LA FRANCE
La souveraineté numérique, c’est l’idée que la France doit contrôler ses données, comme celles des écoles, des hôpitaux ou des ministères. Aujourd’hui, beaucoup de ces données sont gérées par des géants américains comme Microsoft (qui fait Word, Excel, Teams) ou Amazon (qui stocke des données dans le cloud, une sorte de grand disque dur en ligne).
Le souci ? Ces entreprises doivent obéir à des lois américaines qui peuvent leur demander de partager nos données. Pas très rassurant, non ?
Pour éviter ça, des entreprises françaises ont créé des logiciels qui font la même chose, mais en gardant tout en France, où nos lois protègent mieux les données.
Par exemple, les Fab 8 (huit entreprises françaises) proposent des outils pour envoyer des emails, organiser des réunions en visio ou écrire des documents, comme Microsoft, mais en version française et sécurisée. D’autres, comme OVHcloud, offrent des clouds pour stocker les données en France.
Mais au lieu d’acheter ces solutions françaises, la DINUM, un service de l’État, veut créer son propre logiciel. Pour ça, elle prévoit de dépenser 120 millions d’euros, en payant notamment un cabinet de conseil, probablement américain.
Ce choix scandalise Sarah Knafo, qui pointe quatre problèmes :
1. L’État fait du tort aux entreprises françaises : « Au lieu de soutenir les entreprises françaises, l’État leur fait concurrence », dénonce Knafo. Les Fab 8, par exemple, ont déjà des logiciels prêts, mais l’État les ignore.
2. Un gâchis d’argent : « Alors que le gouvernement cherche 40 milliards d’économies, il gaspille 120 millions dans un projet qu’il ne maîtrise pas », s’énerve Knafo. Cet argent pourrait servir à autre chose, comme les écoles ou les hôpitaux.
3. La DINUM n’est pas compétente : Un rapport de juillet 2024, écrit par des experts indépendants (la Cour des comptes), critique la DINUM. Elle a déjà essayé de faire un logiciel (appelé “Suite numérique”), qui a coûté 5,6 millions d’euros et n’est presque pas utilisé car il est compliqué et peu pratique.
4. L’État n’a pas à faire ce travail : « Ce n’est pas à l’État de créer des logiciels », insiste Knafo. Les entreprises françaises savent le faire, alors pourquoi réinventer la roue ?
Ce projet, c’est comme si l’État décidait de construire ses propres voitures au lieu d’acheter des Renault ou des Peugeot. Résultat : de l’argent gaspillé et des entreprises françaises affaiblies.
DES LOGICIELS FRANÇAIS QUI MARCHENT DÉJÀ
Pas besoin d’être un pro de l’informatique pour comprendre que la France a de quoi être fière. Voici quatre solutions françaises, expliquées simplement, qui pourraient remplacer Microsoft ou Amazon.
1. LES FAB 8 : COMME MICROSOFT, MAIS FRANÇAIS
Huit entreprises (Atolia, Jalios, Jamespot, Netframe, Talkspirit, Twake, Whaller, Wimi) proposent des outils pour travailler en équipe : emails, visio, documents, gestion de projets.
Note totale : 7.6/10
Parfait pour les mairies ou petites administrations. Avec un coup de pouce de l’État, ils pourraient devenir excellents.
2. OVHCLOUD : UN CLOUD FRANÇAIS POUR STOCKER NOS DONNÉES
C’est un grand coffre-fort numérique en France, pour stocker les données des ministères, des écoles, etc.
Note totale : 8.3/10
Le meilleur choix pour garder les données sensibles en France, sécurisé, abordable, écologique.
3. SCALEWAY : UN COFFRE-FORT NUMÉRIQUE PAS CHER
Autre cloud français, plus simple et moins cher, adapté aux petites structures.
Note totale : 7.8/10
Idéal pour les mairies et collectivités locales à petit budget.
4. TOUCAN TOCO : DES GRAPHIQUES FACILES À COMPRENDRE
Un outil français qui crée des tableaux de bord pour les collectivités.
Note totale : 7.7/10
Parfait pour suivre un budget local, comprendre les données, et créer des rapports clairs.
POURQUOI LE PROJET DE L’ÉTAT EST UN ÉCHEC
L’État a déjà tenté de créer un logiciel appelé “Suite numérique” : 5,6 millions d’euros, un échec.
Aujourd’hui, il recommence, cette fois avec 120 millions, au risque de faire appel à des cabinets étrangers.
Sarah Knafo propose autre chose : abandonner le projet et équiper un ministère ou une collectivité avec des logiciels français existants.
« Ça ne coûtera presque rien : on remplace juste Microsoft par des Français », résume-t-elle.
En plus, ça aide nos entreprises à grandir, à créer de l’emploi et à garantir notre souveraineté.
COMMENT LA FRANCE PEUT PROTÉGER SES DONNÉES
OVHcloud (8.3/10) : idéal pour les ministères.
Les Fab 8 (7.6/10) : parfaits pour les écoles ou les mairies.
Scaleway (7.8/10) : bon choix pour les petites collectivités.
Toucan Toco (7.7/10) : excellent pour faire parler les chiffres.
Avec un minimum d’investissement public, ces outils pourraient surpasser leurs concurrents américains.
CE QUE L’ÉTAT DEVRAIT FAIRE MAINTENANT :
Annuler les 120 millions d’euros et les réaffecter à l’achat de logiciels français.
Réserver une part des marchés publics à nos entreprises tech.
Former les agents publics à l’usage de ces outils.
Promouvoir les logiciels libres (le SILL en recense plus de 500).
CONCLUSION : ÉCOUTONS SARAH KNAFO POUR SAUVER LA TECH FRANÇAISE
« Il faut réserver nos marchés stratégiques à nos entreprises », conclut Sarah Knafo.
Le scandale des 120 millions d’euros montre que l’État fait fausse route.
OVHcloud, Scaleway, les Fab 8 et Toucan Toco sont prêts. Ils protègent les données, font vivre l’économie, créent des emplois.
Il est temps d’arrêter de gaspiller et de choisir nos propres outils.
CHIFFRES CLÉS :
120 millions d’euros : dépense prévue par l’État
5,6 millions d’euros : coût du précédent échec
3 millions : utilisateurs des Fab 8
73 % : ordinateurs français sous Windows
529 : logiciels libres listés par l’État
Citation :
« C’est par la commande que nos entreprises peuvent se développer. » – Philippe Pinault, Talkspirit