LA FRANCE QUI PAYE DES MORTS POUR NE PAS JUGER LES VIVANTS
RETRAITÉS FANTÔMES™ — L’AFFAIRE D’ÉTAT SILENCIEUSE
200 millions d’euros envolés chaque année. Des retraités fictifs, des décès non déclarés, et une République qui détourne les yeux. Enquête corrosive signée Opinion Day®.
🟥 RETRAITÉS FANTÔMES™ – LE PAYS QUI ENVOIE DES PENSIONS AUX MORTS POUR NE PAS “STIGMATISER” LES VIVANTS
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LA FRANCE QUI PAYE DES CERCUEILS EN VIEUX LIVRETS A
Il existe des pays qui enterrent leurs morts avec des fleurs. La France, elle, les enterre avec un virement mensuel. Et parfois même plusieurs, à travers les continents, les systèmes de retraite, les régimes complémentaires… jusqu’à ce qu’un agent consulaire ou une mission d’audit ose soulever le couvercle. Ce n’est pas une métaphore. C’est une réalité budgétaire.
📉 200 millions d’euros par an. C’est ce que nous coûte, selon la Cour des comptes, le grand délire silencieux des retraites versées à l’étranger à des morts, des usurpateurs ou des résidents qui n’ont plus rien de français que le formulaire de transfert bancaire.
On pourrait appeler ça une anomalie. Mais à ce niveau-là, c’est une politique.
ACTE I – LE CHIFFRE QUI TUE (ET QUI CONTINUE DE TOURNER)
La France, en 2025, verse 5,9 milliards d’euros par an à 1,95 million de retraités résidant à l’étranger. Soit l’équivalent d’un plan d’investissement régional… qui part chaque mois à Casablanca, Alger, Beyrouth, Bruxelles, Ouagadougou ou Toronto.
Et dans cette enveloppe, un segment particulièrement toxique : 200 millions d’euros de paiements indus chaque année. Répartition : 130 millions pour le régime général, 70 millions pour les complémentaires. Traduction : des pensions versées à tort, à des gens qui ne remplissent plus aucune condition, voire à des gens… qui ne remplissent plus rien du tout.
📌 En 2021, ces retraités de l’étranger représentaient 7,2 % des allocataires, mais 28 % des indus détectés, soit 43 millions d’euros.
Un déséquilibre gigantesque, proportionnel à l’aveuglement collectif. Pendant que 92 % des retraités vivent en France et se soumettent à toutes les règles, la niche mondiale de la fraude prospère sous le radar.
ACTE II – LES TECHNIQUES DU FANTÔME
La fraude est tout sauf marginale. Elle est variée, inventive, et quasiment tolérée par une administration incapable d’enrayer ses propres fuites.
🕳️ Décès non déclarés : le retraité décède, mais le versement continue. Il suffit d’un certificat d’existence falsifié, d’un silence familial complice, ou d’un fonctionnaire local conciliant.
👤 Usurpation d’identité : le dossier de retraite est repris par un autre, la CNAV ne vérifie rien, l’argent circule.
🌍 Fausse résidence : certains allocataires vivent en France mais se déclarent à l’étranger pour des avantages fiscaux ou administratifs… ou l’inverse.
Le pire ? Même quand la fraude est identifiée, rien n’est récupéré : seuls 2 % des indus frauduleux à l’étranger sont recouvrés sous 24 mois. Un taux six fois plus bas qu’en France.
ACTE III – L’ALGÉRIE, TERRITOIRE PILOTE DE LA DÉCOMPOSITION
🔍 L’exemple algérien fait figure d’étude de cas. Lors d’un contrôle ciblant les retraités de plus de 85 ans, le consulat de France à Alger a révélé 588 décès non déclarés, dont la moitié antérieurs à la convocation.
💣 Résultat : 1 million d’euros de préjudice pour la CNAV, en quelques semaines.
Selon la Cour des comptes, la fraude annuelle en Algérie se situerait entre 40 et 80 millions d’euros, et 12 millions pour le Maroc.
Ce ne sont pas des erreurs. Ce sont des dispositifs fonctionnels, des filières, des routines opaques, avec ou sans complicité locale. Et tout cela continue, année après année, au vu et au su des institutions françaises.
ACTE IV – DES CERTIFICATS D’EXISTENCE QUI NE PROUVENT RIEN
Théoriquement, les caisses de retraite exigent un “certificat d’existence” pour continuer à verser une pension à l’étranger.
Pratiquement, c’est une blague administrative.
🧾 En 2021, 94,2 % des certificats d’existence ont bien été retournés. Bonne nouvelle ? Non. Car un certificat peut être :
– falsifié
– signé pour un défunt
– transmis en PDF depuis un cybercafé
Et surtout, il peut provenir d’un pays où aucune autorité locale n’a l’obligation réelle de contrôle. On a vu des maires de villages algériens ou marocains signer des certificats d’existence pour des gens morts depuis dix ans. Le document est tamponné, donc valide. La CNAV continue de verser. Le trésor public, lui, s’épuise.
ACTE V – UNE MACHINE À VERSER, JAMAIS À CONTRÔLER
Les caisses – CNAV, Agirc, Arrco – versent, toujours. Mais contrôlent, rarement. Elles sont structurellement conçues pour payer, pas pour enquêter.
Même quand un indu est identifié, il est trop tard.
📊 Les indus non frauduleux sont recouvrés à 88 % à l’étranger, contre 74 % en France. Mais dès que la fraude est avérée, le système s’écroule : 2 % de taux de recouvrement seulement, contre 8 % en France.
Ce n’est plus un service public. C’est une autoroute logistique sans radar.
ACTE VI – L’ALIBI DU POLITIQUEMENT CORRECT
Pourquoi rien ne change ? Parce que tout le monde a peur d’un mot : “stigmatisation”.
👉 Parler de fraude à l’étranger ? On vous accuse de xénophobie.
👉 Auditer les pensions versées dans certains pays ? On vous soupçonne de racisme.
👉 Réformer les versements ? On vous oppose le droit au respect des retraités expatriés.
Résultat : le système s’effondre, mais tout le monde ferme sa gueule. Même la Cour des comptes prend des gants.
ACTE VII – LES CHIFFRES DU DÉCLIN
La France consacre 14 % de son PIB aux retraites, contre 10 % pour l’Allemagne. Et pourtant, les déficits s’envolent.
📉 Projections :
– 15 milliards de déficit annuel en 2035
– 30 milliards en 2045
Et cela sans tenir compte de l’inflation.
Dans ce contexte, chaque euro perdu dans la fraude est un euro que les jeunes générations devront emprunter.
ACTE VIII – L’INJUSTICE BUDGÉTAIRE TOTALE
Le contribuable français cotise, travaille, se plie aux règles. Pendant ce temps, des retraités fictifs perçoivent des pensions. Et ceux qui touchent sans droit ne seront ni contrôlés, ni poursuivis, ni même identifiés.
Ce n’est pas une faille. C’est un modèle.
ACTE IX – QUE FAIRE ?
Des solutions existent. Elles sont connues. Mais elles dérangent.
✅ Généraliser les échanges automatisés de données avec tous les pays partenaires
✅ Imposer la biométrie pour les certificats d’existence (empreinte, reconnaissance faciale)
✅ Supprimer les versements automatiques en l’absence de preuve formelle
✅ Sanctionner les consulats laxistes
✅ Responsabiliser les caisses avec des objectifs de réduction des indus
Tout cela peut être voté demain. Mais il faudrait un peu de courage. Et beaucoup moins d’ONG pour s’en plaindre.
CONCLUSION – LA FRANCE QUI NE SAIT PLUS DIRE NON
Ce n’est pas un bug. C’est un choix. La France a choisi, par confort politique, de continuer à payer des retraites à des morts pour ne pas fâcher les vivants.
Pendant ce temps, elle exige des comptes aux auto-entrepreneurs, suspend les APL à la moindre erreur de RIB, et radie des chômeurs pour une case mal cochée.
La vérité est brutale : on a remplacé la gestion par la peur de gérer.
Et un pays qui ne sait plus vérifier qui il paie, finira par ne plus savoir qui il est.
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