ILS TÉLÉPHONENT DEPUIS LA PRISON. ELLE VEUT LES FAIRE TAIRE.
100 000 PLACES. UNE GUERRE CONTRE LE SILENCE COMPLICE.
Sarah Knafo veut construire 100 000 places de prison. Opinion Day®™ révèle pourquoi le brouillage sélectif est la seule réponse aux portables en cellule, à l’impunité numérique et au sabotage technologique de l’État.
100 000 PLACES DE PRISON : QUAND SARAH KNAFO VEUT CONSTRUIRE, L’ÉTAT DOIT APPRENDRE À BROUILLER
Il y a ceux qui détruisent l’autorité en tapant sur la police, ceux qui bavent sur la justice pour défendre les voyous, et puis il y a Sarah Knafo. À rebours du discours pénitentiaire compassionnel, elle a prononcé une phrase simple, chirurgicale, explosive : « La France doit se doter de 100 000 places de prison. » Un chiffre qui n’a rien d’un caprice sécuritaire, mais d’un rattrapage national. Car pendant qu’on fabrique des excuses sociologiques en boucle, nos prisons débordent, nos juges relâchent, et nos détenus téléphonent. Oui, téléphonent. Tous les jours, dans toutes les langues, à toutes les heures. Bienvenue dans les prisons françaises, où le portable est plus facile à faire entrer qu’un code moral. On parle de 61 000 téléphones saisis en 2023. Et de combien non saisis ? Personne ne sait. Personne ne veut savoir. Pourtant, il existe une technologie. Elle est prête. Elle est déployée ailleurs. Elle s’appelle brouillage sélectif. Elle bloque les communications des détenus, mais pas celles du personnel pénitentiaire. Elle fonctionne. Elle coûte. Et elle dérange un écosystème mou de décideurs qui préfèrent l’inaction réglementée au progrès sécurisé. Cet article n’est pas une utopie sécuritaire. C’est un plan de bataille. Avec chiffres, câblages, algorithmes et signaux cryptés.
UN BAZAR CARCÉRAL FRANÇAIS : LE TÉLÉPHONE EST ROI, LE BROUILLAGE EST UN MYTHE
Commençons par le scandale : en France, on dépense. On investit. On installe. Et on échoue. Le chiffre officiel ? Depuis 2018, 125 millions d’euros engloutis dans des dispositifs de brouillage. Le résultat ? Moins de 10 % des équipements réellement efficaces. À la prison de Fresnes, les détenus passent des appels en direct sur TikTok. À Fleury, les vidéos de cellules circulent sur X. L’administration répond par des communiqués, des “tâches multiples” et des excuses techniques. Mais le problème n’est pas l’idée du brouillage : c’est sa mauvaise exécution. Les brouilleurs actuels sont obsolètes. Non sélectifs. Ils bloquent tout, y compris les radios de secours, les alarmes internes, les talkies-walkies. En d’autres termes : ils transforment une prison en bulle morte. Alors on coupe. On démonte. On renonce. Résultat : 1 détenu sur 2 aurait accès à un portable. On se croit dans une maison d’arrêt, on est sur un plateau Netflix.
LE BROUILLAGE SÉLECTIF : LA TECH QUI FAIT PEUR AUX PAUVRES D’ESPRIT
Mais tout cela pourrait changer. Car il existe une technologie. Elle est déjà utilisée aux États-Unis, en Corée du Sud, en Israël. Elle s’appelle IMSI Catcher couplé à un filtrage d’IMSI whitelisté. En clair ? Un simulateur de relais GSM piège tous les téléphones d’une zone donnée. Ensuite, grâce à une liste blanche d’identifiants autorisés (ceux des agents, des médecins, du directeur), le système laisse passer les communications légitimes, et brouille ou redirige les autres vers un mur de silence. Ce système peut être couplé à des Stingrays (cell-site simulators) pour localiser précisément chaque téléphone illégal. À l’intérieur d’une cellule. À la seconde près. Le coût ? Environ 300 000 à 500 000 € par site, pour une couverture complète d’un établissement moyen. Le coût de la paix technologique. Le coût de la fin du laxisme. Une prison équipée en brouillage sélectif, c’est une prison qui devient aveugle au crime numérique. Et donc plus efficace. Et donc plus dissuasive.
QUAND LES ÉTATS-UNIS BROUILLENT, ILS NE BRICOLENT PAS : LE STANDARD DU CONTRÔLE PAR LE SILENCE
À Florence, Colorado, le centre pénitentiaire ADX n’a pas besoin de parler de brouillage : il le pratique. Chaque détenu y vit dans une cellule de béton, sans contact physique, sans interaction directe, sans possibilité de communiquer avec l’extérieur autrement que par les canaux surveillés. Mais surtout : les portables n’y captent pas. Pas à cause d’un miracle géologique, mais grâce à un ensemble de technologies sophistiquées déployées en collaboration avec le Bureau of Prisons et le Département de la Sécurité Intérieure. Les systèmes américains, de type managed access systems, fonctionnent comme un filtre dynamique des ondes. Chaque signal émis est identifié, localisé, comparé à une base autorisée, et soit autorisé, soit bloqué, soit redirigé vers un faux relai. La magie réside dans la flexibilité : ces systèmes ne perturbent pas les communications internes du personnel, ni celles des secours, ni les réseaux à proximité. L’opération est invisible pour le détenu. Il pense qu’il n’a pas de réseau. Et c’est fini. Coût moyen d’une installation complète dans un établissement fédéral : de 500 000 à 1 million de dollars, selon la surface et les matériaux. Pas un centime de trop. Pas un SMS qui passe.
IMPLANTER 100 000 PLACES : POUR UNE FOIS, LA TECHNOLOGIE EXISTE DÉJÀ
Sarah Knafo a raison de poser le chiffre de 100 000. Pas 5 000. Pas 20 000. Mais un seuil stratégique qui permet de reprendre la main sur le chaos carcéral. Le chantier est titanesque : à raison de 1 cellule pour 1 détenu dans un régime de haute sécurité, c’est l’équivalent de plus de 50 nouveaux centres pénitentiaires à créer ou étendre. En termes de technologie, cela implique 100 000 zones de brouillage potentiel, car chaque cellule peut devenir un point d’émission clandestine. Bonne nouvelle : la technologie est modulaire. Les systèmes d’IMSI Catchers, de Stingrays et de Managed Access peuvent être calibrés à l’échelle d’un bâtiment, voire d’un étage ou d’une aile, avec des unités mobiles pour détection en temps réel. Budget global estimé pour une couverture partielle (80 % des nouvelles places) avec du brouillage sélectif moderne : 400 à 600 millions d’euros, soit moins que le budget annuel de France Télévisions. En clair : pour le prix d’un service public qui alimente les plateaux de talk-show, la France pourrait faire taire les réseaux criminels dans ses prisons. Le choix est politique, pas technique.
LES OBSTACLES ? PAS TECHNIQUES, MAIS JURIDIQUES ET CULTURELS
Pourquoi la France n’a-t-elle pas encore déployé ces solutions ? Pas par manque de moyens. Pas par absence de technologie. Mais à cause d’un trio paralysant : droit européen, bureaucratie locale, peur de la critique militante. Les autorités pénitentiaires redoutent les recours liés à la vie privée des détenus. Certains juges estiment qu’un portable est une “liberté résiduelle”. Des ONG pleurnichent sur la “connexion affective” des prisonniers. Résultat ? On sacrifie la sécurité des surveillants, des victimes, des témoins… pour protéger la 4G des délinquants. Le paradoxe est absurde : un condamné pour viol peut envoyer des messages à sa victime depuis sa cellule, pendant que l’État débat de la légalité du brouillage. Il est temps de dire : STOP. L’article L33-1 du Code des postes et communications électroniques permet déjà de déroger au principe de neutralité technologique dans les cas d’ordre public. Il faut l’utiliser. L’assumer. Et l’étendre. L’État qui ne brouille pas est un État complice.
CONSTRUIRE, BROUILLER, DISSUADER : LE TRIO GAGNANT D’UNE VÉRITABLE RÉVOLUTION PÉNITENTIAIRE
Ils diront que c’est impossible. Que c’est trop cher. Que c’est inhumain. Mais ce sont les mêmes qui se taisent quand un surveillant se fait poignarder avec un tournevis affûté dans une cellule. Les mêmes qui détournent les yeux quand une victime reçoit des menaces depuis un téléphone introduit dans une prison de la République. Alors qu’on ne nous parle plus de droits humains quand l’État n’est même pas capable d’assurer le droit au silence carcéral. Sarah Knafo, en appelant à 100 000 places de prison, ne propose pas une politique de répression : elle propose un retour à l’autorité. Une autorité qui se construit sur des murs solides, mais aussi sur des ondes silencieuses. Brouiller les détenus, pas le personnel. Voilà l’axe stratégique. Voilà la ligne rouge. Ce n’est pas une utopie technologique, c’est un standard de sécurité dans le monde entier. Il ne manque qu’une chose : le courage politique de l’assumer en France. Et ce courage commence par des chiffres. Un budget cohérent. Une feuille de route claire. Et un refus catégorique des compromis absurdes avec le laxisme téléphonique des cellules. Car dans chaque portable en détention, il y a une menace active : de pression, de fraude, de radicalisation, d’évasion. Le brouillage sélectif est la seule réponse proportionnée, moderne, défendable. Si la France veut construire, elle devra brouiller. Si elle veut punir, elle devra isoler. Si elle veut dissuader, elle devra se taire… enfin. Le silence est une force. La technologie existe. Et Opinion Day® en fournit ici le plan technique, politique et intellectuel.
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