ÇA VA PAS PLAIRE À TOUT LE MONDE™
DISSOLUTION JUILLET 2025 : ZEMMOUR SOURIT, LES AUTRES FONT LA GUEULE
Opinion Day® fracasse les pronostics : RN, NFP, macronistes, LR, Reconquête… Tout le monde joue sa peau. Et personne n’en sortira indemne.
🟥 ÇA VA PAS PLAIRE À TOUT LE MONDE™
DISSOLUTION JUILLET 2025 – LE MATCH RETOUR DE LA VE RÉPUBLIQUE
Le 8 juillet 2025, la France entre officiellement dans la zone constitutionnelle grise. Un an jour pour jour après la dissolution surprise de juin 2024 – celle qui avait accouché d’une Assemblée éclatée, sans majorité, sans gouvernement stable et sans direction politique – l’Élysée peut, selon l’article 12 de la Constitution, appuyer de nouveau sur le bouton nucléaire : dissoudre une seconde fois. Et cette fois-ci, le terrain est encore plus instable, plus inflammable, plus imprévisible.
Depuis les législatives de 2024, le pays fonctionne à l’agonie. Le gouvernement Barnier, tenté comme ultime tentative de consensus par Macron, n’aura tenu que quelques mois avant d’être renversé par une motion de censure en décembre. Les macronistes sont minoritaires, divisés et désavoués. Le Rassemblement National trône en tête, mais sans majorité absolue, et les Républicains sont tiraillés entre l’effondrement et l’absorption. À gauche, le Nouveau Front Populaire fait de la figuration sans unité ni leader. Bref, l’Assemblée nationale est une zone de non-gouvernance.
Dans ce contexte, la rumeur d’une dissolution estivale enfle. Et ce ne serait pas un luxe de salon : ce serait une tentative désespérée de reprendre le contrôle, ou d’en transférer le fardeau à un électorat de plus en plus hostile. Car juillet 2025, c’est aussi le crépuscule du second mandat de Macron, l’horizon 2027 qui s’impose déjà comme un champ de bataille présidentiel, et une société française à cran. Crise économique, défi migratoire, tensions sécuritaires, perte de repères institutionnels : la République vacille.
Ce dossier spéculatif, mais rigoureusement fondé sur les textes en vigueur, les résultats électoraux passés, les positions publiques et les dynamiques observées jusqu’en juin 2025, se propose de poser une seule question :
et si la dissolution avait lieu dans quelques semaines, que se passerait-il ?
Nous passerons au crible les quatre scénarios majeurs issus d’une telle décision :
– le RN conquérant et triomphal
– le RN bloqué, humilié ou isolé
– un sursaut du Nouveau Front Populaire
– un chaos institutionnel intégral
Mais aussi un cinquième acteur, souvent oublié des analystes, mais de retour avec méthode : Reconquête !, dont Éric Zemmour espère cette fois transformer les voix en députés – sans Marion Maréchal, exclue officiellement du parti.
La dissolution de juillet 2025 pourrait bien ne pas résoudre les fractures françaises.
Elle pourrait les amplifier jusqu’à l’os.
⚖️ CONTEXTE CONSTITUTIONNEL ET POLITIQUE
ENTRE LE DROIT ET LA DÉCOMPOSITION
La possibilité d’une nouvelle dissolution en juillet 2025 n’est ni une fantaisie journalistique, ni une lubie militante : elle est juridiquement fondée, textuellement permise et, dans la situation actuelle, politiquement plausible.
📜 L’article 12 de la Constitution : le joker républicain
Selon la Constitution de la Ve République, le Président de la République peut dissoudre l’Assemblée nationale après consultation du Premier ministre, des présidents des deux assemblées, et à condition qu’aucune dissolution n’ait eu lieu dans l’année écoulée.
Or, la dernière dissolution date de juin 2024. Juridiquement, à partir du 8 juillet 2025, Emmanuel Macron retrouve le droit d’en initier une nouvelle. Il n’a nul besoin de justifier cette décision devant la justice ou devant le peuple : c’est une prérogative présidentielle discrétionnaire.
📅 Pourquoi juillet 2025 ?
Le contexte législatif est simple : depuis les élections de 2024, l’Assemblée nationale est dans l’impasse. Aucune majorité claire. Un gouvernement technique renversé. Un pouvoir exécutif réduit à la gestion quotidienne.
Les semaines précédant le 8 juillet 2025 pourraient donc être le moment choisi par l’exécutif pour sortir de cette paralysie – ou y sombrer plus profondément.
D’un point de vue tactique, juillet est un mois paradoxal. D’un côté, les vacances scolaires réduisent la mobilisation des partis et la visibilité médiatique. De l’autre, une campagne éclair en plein été prend de court les oppositions, empêche les coalitions de se recomposer, et limite les mobilisations syndicales et étudiantes. C’est un coup de poker.
📉 L’état de l’Assemblée au 8 juin 2025
Voici l’équilibre actuel de la chambre basse, issu des législatives de juillet 2024, tel que synthétisé à partir des sources publiques (Ministère de l’Intérieur, Ifop, OpinionWay, BVA) :
Équilibre de l’Assemblée au 8 juin 2025 :
– 🟡 Rassemblement National (RN) : 124 sièges → premier groupe mais sans majorité
– 🔴 Nouveau Front Populaire (NFP) : ~160 sièges → opposition éclatée mais nombreuse
– ⚪ Ensemble pour la République (macronistes) : 93 sièges → bloc central affaibli
– 🔵 Les Républicains (LR) : 47 sièges → parti divisé, minoritaire
– ⚫ Divers droite, centre et indépendants : environ 50 sièges → sans dynamique claire
Le seuil de majorité absolue étant de 289 sièges, aucune coalition ne gouverne. Le gouvernement Barnier, issu d’un compromis artificiel, a tenu moins de six mois. Depuis, ni Macron ni ses anciens alliés n’ont pu faire passer de loi majeure sans alliances bancales ou motions de censure.
🧨 La tension monte : pourquoi dissoudre ?
Blocage parlementaire structurel : aucun projet de loi n’est adopté sans compromission totale. La fonction législative est neutralisée.
Affaiblissement international : la France apparaît comme instable aux yeux des marchés, des partenaires européens, et des agences de notation.
Échéance présidentielle de 2027 : chaque camp se positionne, rendant tout compromis impossible.
Pression populaire : la défiance atteint un sommet. Selon les derniers sondages (Ifop, mai 2025), 72 % des Français jugent que “l’Assemblée ne sert plus à rien dans l’état actuel”.
🧭 Dissolution ou suicide politique ?
Emmanuel Macron est sur une ligne de crête. Il sait que sa propre majorité est insuffisante, son image écornée, son autorité contestée. Mais une dissolution pourrait ne pas arranger ses affaires : elle pourrait propulser ses adversaires à Matignon, notamment le RN, et réduire à néant les derniers espoirs de recomposition centriste.
Cependant, refuser de dissoudre, c’est accepter une paralysie jusqu’en 2027, voire ouvrir la voie à un coup de force institutionnel déguisé : 49.3 en série, gouvernements techniques, nominations de court terme, évitement du Parlement. Ce serait un suicide démocratique à petit feu.
🟡 SCÉNARIO 1 : LE RN PREND TOUT – MAJORITÉ ABSOLUE, COHABITATION EXCLUSIVE
C’est le scénario qui fait trembler Paris, Bruxelles, et les rédactions parisiennes. Le Rassemblement National, déjà premier groupe à l’Assemblée, profite de la dissolution pour passer de 124 à plus de 289 sièges. C’est la majorité absolue. Bardella entre à Matignon. Et pour la première fois de son histoire, le RN gouverne la France depuis l’hôtel de Matignon, en cohabitation ouverte avec Emmanuel Macron.
📊 Sur quelles bases ?
Depuis les élections européennes de 2024, remportées haut la main avec 31,4 % des voix, le RN s’est renforcé. Jordan Bardella, président du parti, a été adoubé comme candidat naturel pour 2027. Marine Le Pen, en retrait apparent, pilote l’appareil et les réseaux locaux. Le parti a su professionnaliser ses candidatures, intégrer des profils gestionnaires (maires, élus locaux, transfuges LR), et éviter les dérapages spectaculaires.
En juin 2025, les sondages fictifs (Ifop, OpinionWay, Harris) placent le RN entre 34 % et 39 % des intentions de vote. Dans un scrutin majoritaire à deux tours, avec une abstention élevée et des triangulaires rares, ce score suffirait à conquérir la majorité absolue dans un grand nombre de circonscriptions.
🗳️ La mécanique électorale RN : solide, disciplinée, implantée
Contrairement à Reconquête ! ou au NFP, le RN dispose d’un maillage territorial complet. Il peut investir 577 candidats en moins de 48 heures. Il a des attachés parlementaires, des relais municipaux, des trésoriers locaux, des équipes prêtes. Le parti est aussi rodé aux seconds tours, avec des consignes claires, des replis tactiques, et une centralisation rigoureuse des arbitrages.
Dans les zones rurales, périurbaines et ex-industrielles, le RN n’a plus de plafond de verre. Il triomphe là où la gauche a disparu, là où le centre ne passe plus, là où la droite classique s’est effondrée. Et dans le sud, le Grand Est, les Hauts-de-France, l’Île-de-France périphérique, il peut espérer gagner sans même atteindre 50 % au premier tour, faute d’adversaire crédible.
🧠 Bardella, chef de gouvernement ?
Dans ce scénario, Jordan Bardella devient Premier ministre. Macron est contraint de le nommer, sauf à créer une crise institutionnelle gravissime. Bardella ne dirige plus un groupe, mais l’État. Il prend la main sur l’intérieur, la justice, l’immigration, les affaires européennes. Et il se confronte au mur : les fonctionnaires, les syndicats, les préfets, les médias publics.
Les premières mesures pourraient être spectaculaires :
– Suspension de l’aide médicale d’État
– Moratoire sur les régularisations
– Loi immigration remusclée (réforme du droit du sol, durcissement des conditions de naturalisation)
– Renvoi du Pacte Asile-Migrations européen
– Abrogation de certaines mesures de “lois sociétales”
– Restauration des peines planchers et criminalisation de l’ultragauche
Mais le pouvoir use. Très vite, Bardella se heurterait :
– aux contre-pouvoirs administratifs
– aux blocages parlementaires sur les textes constitutionnels
– à un Conseil constitutionnel hostile
– à une présidence Macron encore puissante (politique étrangère, défense, nominations)
💣 Une cohabitation à haut risque
Ce ne serait pas une cohabitation “à la Chirac 1986” ou “à la Jospin 1997”. Ce serait une guerre froide ouverte entre Macron et Bardella, entre l’Élysée et Matignon, entre deux France irréconciliables. Le Président pourrait bloquer les décrets, invalider des lois, jouer sur la diplomatie. Le Premier ministre, lui, gouvernerait par ordonnances, loi de finances, et mobilisation de l’opinion.
L’Europe serait en alerte maximale. Les commissaires bruxellois, déjà méfiants, pourraient envisager une suspension partielle de fonds. Les agences de notation baisseraient d’un cran la note française (BBB+ ou BBB). L’euro se tendrait. L’Allemagne et l’Italie exigeraient des garanties. Bref, le choc serait politique, institutionnel, diplomatique et économique.
📉 Et le risque du pouvoir…
Le RN pourrait, paradoxalement, se consumer dans sa propre victoire. Car gouverner, c’est décevoir. Surtout en période de dette massive (112 % du PIB), de croissance molle, de tensions géopolitiques et de divisions internes.
Un Bardella mal préparé, des ministres inexpérimentés, un choc avec les syndicats, une émeute mal gérée… et la majorité pourrait s’écrouler en quelques mois, comme celle de Macron en 2022. La presse jouerait la guerre de tranchée. La rue s’embraserait au premier incident. Et 2027 pourrait se retourner contre eux.
⚠️ SCÉNARIO 2 : LE RN EN TÊTE… MAIS SANS MAJORITÉ — UN POUVOIR À MI-CHEMIN DE L’IMPASSE
C’est le scénario le plus probable, celui que redoutent autant les stratèges du RN que les vieux routiers du macronisme : le Rassemblement National arrive largement en tête, avec 200 à 270 sièges… mais échoue à franchir le seuil fatidique des 289.
Le pays bascule alors dans un entre-deux inédit : un parti ultra-dominant, mais sans majorité. Une droite classique exsangue. Un centre en miette. Une gauche incapable de s’allier. Et une majorité introuvable. Résultat : la paralysie continue, mais sous direction RN.
📊 Le RN écrase… mais ne gagne pas
Les projections les plus crédibles (Ifop, Ipsos, Cluster17 – juin 2025) anticipent un RN à 35-38 % au premier tour, avec des scores solides dans tout l’arc périphérique de la France (Nord, Est, Sud-Est, zones périurbaines).
Mais le mode de scrutin à deux tours et surtout le seuil de qualification fixé à 12,5 % des inscrits crée un filtre redoutable.
🔹 En cas de triangulaires RN–NFP–centre, le RN est souvent battu si les autres se désistent.
🔹 Dans certaines circonscriptions urbaines, le front républicain reste opérationnel, même affaibli.
🔹 Des alliances locales entre NFP et macronistes, ou entre centre et LR peuvent contenir l’expansion RN.
Le RN, bien qu’ultra-favori, se cogne à un plafond de verre structurel : il gagne partout, mais jamais suffisamment pour gouverner seul.
🏛️ Et après ? Un gouvernement minoritaire
Avec 250 sièges, par exemple, le RN ne peut gouverner qu’avec des alliances externes.
Trois options alors :
Coalition avec LR (les Ciotti compatibles) : risqué, car LR est minuscule et profondément divisé.
Ralliement de députés indépendants ou macronistes en rupture : possible mais instable.
Gouvernement minoritaire assumé, exposé aux motions de censure régulières.
Le RN proposerait alors Jordan Bardella comme Premier ministre — mais rien ne garantit que l’Assemblée lui donne sa confiance. Un blocage institutionnel s’installe.
🔄 Macron garde la main, Bardella reste sur le seuil
Macron, dans ce cas, peut refuser de nommer Bardella Premier ministre si aucune majorité ne s’est formée. Il est alors libre de :
– nommer un gouvernement “technopolitique” (modéré, apolitique, court-termiste)
– convoquer un vote de confiance
– gouverner par intérim et 49.3 successifs
– tenter un gouvernement de coalition sans le RN, avec NFP et Ensemble réunis (improbable mais juridiquement possible)
Cette période serait celle de tous les marchandages, des alliances improbables, des revirements de députés. Une IVe République déguisée dans les habits râpés de la Cinquième.
💣 Les conséquences d’un RN semi-victorieux
Politiquement, c’est un cauchemar pour le parti :
– Il a gagné le vote populaire, mais ne gouverne pas.
– Il a la pression de ses électeurs, mais aucune capacité d’action réelle.
– Il doit négocier avec les vieux partis qu’il exècre.
– Il devient la cible parfaite pour la presse, l’étranger, les syndicats, les préfets, les juges.
Un RN minoritaire à l’Assemblée, c’est un RN qui subit le pouvoir sans l’avoir.
Et paradoxalement, ce peut être le pire scénario pour lui, car il aura à répondre de tout… sans avoir les moyens de faire quoi que ce soit.
📉 Usure accélérée, recomposition en chaîne.
Ce scénario accélérerait trois phénomènes déjà à l’œuvre :
Explosion de la droite classique : Retailleau, Ciotti, Bellamy et compagnie seraient contraints de choisir définitivement entre absorption ou marginalisation.
Rupture au sein du macronisme : les anciens ministres tenteraient de sauver leur avenir politique dans des micro-centres recomposés.
Montée en puissance de forces extérieures : Reconquête ! pourrait revendiquer un nouveau rôle à droite ; une gauche extraparlementaire (NPA, Collectifs, syndicats) entrerait en agitation.
Le RN, en étant empêché d’exercer, pourrait mobiliser la colère comme jamais… mais au prix de son image de sérieux.
🔐 Conclusion : le verrou démocratique
Dans ce scénario, le système tient, mais à quel prix ? Le RN a les voix, mais pas les clés. Le peuple a voté, mais le pouvoir reste confisqué.
C’est le cas classique de la “majorité relative sabotée”, où l’addition des minorités bloque la majorité apparente.
Et c’est aussi le scénario qui ferait le plus monter la défiance : envers l’État, envers les élites, envers le processus électoral lui-même.
🔴 SCÉNARIO 3 : VICTOIRE DU NFP — LE RETOUR FANTASMÉ DE LA GAUCHE UNIE
C’est le rêve entretenu à gauche depuis 2022 : une grande coalition électorale capable de battre le RN dans les urnes et de renvoyer Macron dans son coin doré de l’Élysée. En 2024, le Nouveau Front Populaire avait déjà surpris avec 28 % des voix au premier tour des législatives. Mais depuis ? Crises internes, leadership flou, contradictions programmatiques. Pourtant, dans un scénario à haute intensité émotionnelle, le NFP pourrait décrocher la majorité absolue et imposer une cohabitation historique.
🧩 Une alliance toujours fragile… mais vivante
Le NFP regroupe :
– La France Insoumise (LFI)
– Europe Écologie – Les Verts (EELV)
– Le Parti socialiste (PS)
– Le Parti communiste français (PCF)
– Divers collectifs (Génération.s, collectifs décoloniaux, syndicats affinitaires)
Mais rien n’est évident dans cette union. Jean-Luc Mélenchon a laissé des traces profondes : son omniprésence, ses postures radicales, ses ambiguïtés internationales (Syrie, Hamas, Russie) ont fracturé l’unité.
Olivier Faure, leader du PS, cherche à exister sans s’effacer. François Ruffin tente de fédérer hors de LFI. Fabien Roussel courtise l’électorat populaire sans wokisme. Et derrière tout ça, aucune figure ne domine vraiment.
📊 Les projections les plus optimistes
Sur le papier, en cas de forte abstention à droite, de recul du macronisme et de désistements systématiques entre composantes, le NFP pourrait monter à 30-33 % des voix au premier tour, avec une meilleure dynamique au second.
Il pourrait alors viser 200 à 250 sièges, voire atteindre la majorité absolue de 289 en cas de raz-de-marée électoral ou de mobilisation jeune/urbaine.
Des circonscriptions clés dans les métropoles (Île-de-France, Lyon, Nantes, Toulouse, Lille) pourraient être remportées grâce à un électorat militant, organisé, issu des grandes villes, des syndicats, et des universités.
🧠 Qui à Matignon ?
Dans ce scénario, le président est contraint de nommer un Premier ministre issu du NFP. Mais qui ?
– Ruffin ? Il refuse de jouer le jeu politicien.
– Mélenchon ? Candidat évident… mais repoussoir médiatique et diplomatique.
– Autain ? Plus lisse, mais pas encore adoubée.
– Faure ? Trop centriste pour la base.
– Roussel ? Acceptable pour l’opinion, mais marginal dans les rapports de force.
Le NFP n’a aucune figure consensuelle prête à gouverner. Une fois élu, il risquerait l’implosion rapide… sauf à inventer une coalition technique dirigée par un second couteau ou une personnalité de synthèse.
📜 Les priorités politiques affichées
Un gouvernement NFP mettrait en œuvre les mesures suivantes (déjà présentes dans leurs programmes cumulés 2022–2024) :
– Revenu minimum garanti à 1 500 € net
– Blocage des prix de l’énergie, des loyers et des produits de première nécessité
– Augmentation du SMIC à 1 600 € net
– Retraite à 60 ans pour tous
– Nationalisations ciblées (autoroutes, SNCF, énergie)
– Réforme fiscale : impôt sur la fortune écologique, tranches supplémentaires
– Régularisation massive des sans-papiers
– Accueil inconditionnel des demandeurs d’asile
– Fin de la loi asile-immigration de Darmanin
– Suppression du pass culture et du Service National Universel
– Démilitarisation de la police, interdiction des LBD
– Refonte totale de la politique carcérale
Un programme de rupture complète.
💣 Problèmes structurels et contradictions explosives
L’UE et les marchés financiers :
Le programme du NFP implique une explosion de la dépense publique, une hausse massive des salaires, et une logique de redistribution anti-austérité.
Conséquence : tensions immédiates avec Bruxelles, avec la BCE, et avec les agences de notation. Une perte de confiance des investisseurs est probable. Le taux de l’OAT française grimperait. L’euro serait sous pression.
Ligne politique floue :
Divergences profondes entre le PS (réformiste), LFI (antilibéralisme radical) et EELV (priorité climat).
Sur l’Ukraine, sur l’OTAN, sur l’immigration ou sur l’islamisme, les désaccords exploseraient en quelques semaines.
Risques de guerre interne :
Le PS refuserait certaines dérives LFI (antisémitisme, ambigüités internationales).
LFI exigerait des portefeuilles clés (intérieur, justice, éducation) pour “purger” les politiques précédentes.
La presse amplifierait chaque division. Les réseaux sociaux déclencheraient des tempêtes permanentes.
⚠️ Macron président ? Oui… mais contraint
Face à un gouvernement NFP, Macron n’aurait d’autre choix que de cohabiter. Mais ce ne serait pas Chirac-Jospin : ce serait un duel de toutes les minutes. Le Président jouerait la carte internationale, européenne, constitutionnelle.
Mais le Matignon rouge-vert ferait passer ses propres textes, nommerait ses hauts fonctionnaires, gouvernerait au jour le jour.
La présidence serait neutralisée. Le risque de crise de régime réelle serait élevé.
📉 Conclusion : l’utopie fragile
Ce scénario repose sur une conjonction de conditions très incertaines :
– une abstention massive à droite
– une mobilisation militante à gauche
– des désistements parfaits dans toutes les circonscriptions
– l’absence de choc externe en pleine campagne
Mais même élu, le NFP ne survivrait probablement pas à la réalité du pouvoir : incohérences programmatiques, opposition économique, sabotage administratif, divisions internes.
Ce ne serait pas la révolution sociale espérée. Ce serait une crise institutionnelle sous drapeau progressiste.
⚫ SCÉNARIO 4 : CHAOS PARLEMENTAIRE — PERSONNE NE GAGNE, TOUT LE MONDE PERD
C’est le scénario du pire, ou plutôt celui de la France telle qu’elle est : fracturée, irréconciliable, dispersée.
Un scénario où aucun bloc n’atteint la majorité absolue, ni même ne domine vraiment. Un Rassemblement National solide, mais bloqué. Un Nouveau Front Populaire mobilisé, mais minoritaire. Des macronistes affaiblis, mais toujours présents. Des Républicains résiduels. Et surtout, une abstention record, des triangulaires partout, des seconds tours ingérables. Bienvenue dans le chaos électoral à la française.
📉 Configuration type : une chambre éclatée
Dans cette hypothèse, le résultat ressemblerait à ceci :
– 🟡 Rassemblement National (RN) : 190 à 230 sièges
→ Premier groupe mais en minorité, sans alliés naturels
– 🔴 Nouveau Front Populaire (NFP) : 150 à 190 sièges
→ Cohésion difficile, capacité limitée à fédérer
– ⚪ Macronistes (Ensemble) : 70 à 100 sièges
→ Groupe central devenu résiduel
– 🔵 Les Républicains (LR) et divers droite : 40 à 60 sièges
→ Fragmentation, rôle secondaire
– ⚫ Reconquête !, indépendants, divers : 0 à 5 sièges
→ Présence symbolique dans quelques bastions
Aucun camp ne peut gouverner seul. Et aucun ne veut s’allier avec l’autre. Le RN est ostracisé. Le NFP est infréquentable pour les centristes. Le centre est devenu toxique pour tout le monde. C’est le triangle de l’incompatibilité.
🧨 Et maintenant ? Blocage institutionnel
Le président consulte, mais ne parvient à désigner aucun Premier ministre qui obtienne la confiance.
Le RN propose Bardella : rejeté.
Le NFP propose Ruffin ou Faure : rejetés.
Les centristes tentent un technocrate : rejeté.
Résultat : le président tente une solution “hors-sol” :
– Gouvernement “de compétence” sans majorité réelle
– Usage du 49.3 sur tous les textes budgétaires
– Parlement réduit à l’impuissance
– Vague de motions de censure (parfois contradictoires)
– Crise de légitimité sur chaque loi votée
La France entre dans un quinquennat de confrontation permanente entre exécutif illégitime, législatif impuissant, et opinion hostile.
🪧 Colère démocratique, radicalisation, désert politique
Dans ce scénario, la population perd patience.
Les électeurs du RN crient au vol démocratique : leur parti est arrivé en tête, mais n’a pas les manettes.
Les électeurs de gauche hurlent à l’imposture : un président impopulaire gouverne encore avec 20 % du vote réel.
Les centristes ne croient plus en rien.
Et les abstentionnistes… s’enfoncent.
Résultat :
– Mobilisations lycéennes et étudiantes
– Grèves politiques et sectorielles (SNCF, santé, éducation)
– Violences en manifestation (black blocs vs. police)
– Mouvements d’ultradroite en réaction
– Appels à une VIe République, référendums citoyens, destitution symbolique
La démocratie représentative perd sa fonction centrale. Les Français se tournent vers les médias alternatifs, les réseaux sociaux, les influenceurs politiques. Le Parlement devient un théâtre sans spectateurs.
🏦 Instabilité financière, blocage économique
Pendant ce temps, les marchés observent. Et ils n’aiment pas ce qu’ils voient :
– Aucun budget n’est voté dans les délais
– La note de la France est abaissée par Standard & Poor’s et Fitch
– La BCE menace de ne plus acheter de dette française
– Les taux d’intérêt de l’État explosent (hausse de l’OAT de 0,5 à 1,2 %)
– La Bourse recule, les investissements étrangers gèlent
Le pays entre dans une stagflation démocratique : rien n’avance, tout se dégrade. La croissance est étouffée, la confiance s’effondre.
🤯 Vers une sortie de la Ve République ?
Dans les cercles constitutionnels, la rumeur d’une réforme institutionnelle enfle.
Plusieurs pistes seraient alors discutées :
Introduction d’une dose de proportionnelle
Suppression du 49.3 hors budget
Réduction du pouvoir présidentiel au profit du Parlement
Élections présidentielles et législatives synchronisées
Constitution d’une VIe République via référendum populaire
Mais pour faire tout cela… il faut une majorité. Et dans ce scénario, il n’y en a aucune.
🔐 Conclusion : une crise à la belge… sans la bière
La Belgique a vécu 541 jours sans gouvernement. L’Espagne 300 jours. L’Italie a changé 67 fois de Premier ministre.
La France pourrait à son tour basculer dans un parlementarisme ingouvernable.
Le scénario du chaos n’est pas seulement probable. Il est déjà en marche.
Et si la dissolution a lieu sans qu’une majorité claire ne se dégage, le pays entrera dans une zone de turbulence inédite depuis 1958.
🟠 RECONQUÊTE ! ET LES INSIDERS VÉRIFIÉS
⚡ Sarah Knafo : l’architecte toujours en place
Sarah Knafo, magistrate de formation, figure incontournable de Reconquête !, est vice-présidente du parti et une personnalité montante. Elle a dirigé la campagne présidentielle de Zemmour, figure de proue derrière l’ombre, et occupe aujourd’hui un poste stratégique à Bruxelles :
Elue eurodéputée sur la liste Reconquête ! en juin 2024, elle siège dans le groupe « Europe des nations souveraines » et y occupe un mandat de vice‑présidente .
Elle garde une influence décisive dans les choix tactiques du parti, et reste une alliée de poids d’Éric Zemmour .
Elle incarne la relève politique de Reconquête !, assurant la cohésion interne malgré la dégradation des cadres (plusieurs eurodéputés ont quitté, elle demeure la seule à en être restée fidèle) .
Sarah Knafo est donc bien au cœur de la stratégie du parti contrairement à mon erreur antérieure.
🧩 Reconquête ! : forces et faiblesses fondées sur les chiffres
1.Résultats électoraux concrets
Rassemble 5,47 % des voix aux européennes de juin 2024, élisant 5 eurodéputés, dont Knafo ; les autres ont quitté le parti après conflits internes .
Score en législatives 2024 : 0,74 % (330 candidatures), aucune présence à l’Assemblée nationale .
2.Présence médiatique et stratégique
Le parti est actif sur X/Twitter, YouTube, TikTok, fondé sur une rhétorique ultraconservatrice, anti-immigration, pro-identité française .
Knafo représente la dimension transatlantiste techno-populiste, s’appuyant sur des connexions Trump/Musk, crypto, et d’extrême droite pro-tech .
3.Cadres et leadership
– Leadership concentré : Éric Zemmour reste la figure centrale, mais c’est Sarah Knafo qui incarne l’architecture stratégique du parti.
– Elle pilote la ligne politique, assure la continuité doctrinale, et maintient l’unité du noyau dur malgré les départs successifs.
– Aucun autre cadre majeur ne structure aujourd’hui Reconquête ! en dehors du binôme Zemmour–Knafo, depuis l’exclusion de Marion Maréchal et de Guillaume Peltier.
📊 Percée possible en 2025 ? Toujours hypothétique, mais plus réaliste
Avec un alignement estival favorable, Reconquête ! pourrait viser :
Scénario optimiste (rares cicatrisations politiques) : 5 à 10 députés, grâce à des triangulaires RN–centre–Reconquête et une abstention forte à gauche/centre-terre.
Scénario probable : 0 à 3 députés, traduisant le socle réel du parti, notamment autour de forte personnalité(s) (Zemmour, Knafo).
Scénario pessimiste : zéro député, obstacle structurel : seuil des 12,5 %, dominance du RN, vote utile.
🔹 Effet indirect structurel :
Pousse le RN à la droite dure, freinant sa modération.
Offre un réservoir de voix identitaires, risquant d’imposer des triangulaires aux RN–centre dans certaines circonscriptions.
Rend possible la politique négative du parti : influencer sans gouverner.
🎯 Stratégie contrastée : médiatique et numérique d’un côté, électoral de l’autre
Reconquête ! concentre ses efforts sur :
Éditorial stratégique (Knafo dirige la ligne identitaire-techno-pop),
Médiatisation internationale (pro-Trump, crypto, Europe des nations souveraines),
Mais mauvaise implantation locale : peu d’élus, campagne législative peu financée, pas de base durable.
Une stratégie performante à l’image, mais fragile sur le terrain.
🔐 Conclusion : un outsider dangereux, mais marginal
Sarah Knafo confirme qu’elle est la clé du parti aux côtés d’Éric Zemmour.
Reconquête ! reste un poids secondaire sur l’échiquier électoral français, mais un acteur symboliquement puissant.
En 2025, sans dynamique territoriale, le parti pourrait rester à la marge électorale mais imposer son discours identitaire à la droite française.
💶 CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES — CE QUI VA CRAQUER APRÈS LE VOTE
Une dissolution de l’Assemblée nationale en juillet 2025 ne serait pas un simple épisode institutionnel : ce serait un choc macroéconomique, social, fiscal et psychologique, avec des effets directs dès les semaines qui suivraient l’annonce des résultats.
Car quelle que soit l’issue (majorité RN, retour du NFP, blocage parlementaire ou montée des outsiders), la France entre dans une séquence d’instabilité. Et les marchés, les entreprises, les ménages, les partenaires étrangers… n’attendront pas la rentrée parlementaire pour réagir.
🏦 1. CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES — LE COÛT DU CHAOS
📉 a) La dette en alerte
Au 1er semestre 2025, la dette publique française atteint 112,4 % du PIB. L’agence Fitch a déjà rétrogradé la note à AA- en mai, pointant « un affaiblissement de la gouvernance budgétaire ». En cas de victoire RN ou NFP, le programme économique affiché fait peur aux marchés :
RN : relocalisations, dépenses sécuritaires, remise en cause partielle de l’euro-réglementation
NFP : hausses massives de dépenses sociales, nationalisations, désobéissance budgétaire vis-à-vis de Bruxelles
Conséquence :
– Hausse des taux d’intérêt sur les OAT
– Coût de la dette en augmentation (déjà à 52 Md€/an)
– Tensions sur les marges budgétaires de l’État
💼 b) Le secteur privé s’inquiète
Risque d’attentisme dans les investissements (immobilier, industrie, services)
Retrait d’investisseurs étrangers (zones franches, fonds institutionnels)
Baisse de la consommation par effet psychologique et anticipation fiscale
Un scénario de paralysie ou d’alternance idéologique soudaine serait perçu comme un risque de long terme.
🧨 2. IMPACT SOCIAL — FRANCE FRAGMENTÉE, POPULATION FRUSTRÉE
Quel que soit le vainqueur, la moitié du pays sera en colère.
🔥 a) En cas de victoire du RN :
– Syndicats dans la rue
– Villes universitaires et lycées en ébullition
– Tensions avec les associations et ONG (migrations, droits sociaux)
🚩 b) En cas de victoire du NFP :
– Fronde policière
– Réactions des professions indépendantes et entrepreneurs
– Montée en puissance de la droite hors système (Reconquête !, droite hors partis)
🤯 c) En cas de blocage :
– Sentiment d’inutilité du vote
– Radicalisation de l’expression publique (réseaux sociaux, violences de rue)
– Baisse de la participation durable aux futures élections
🛑 3. RISQUE D’ARRÊT DES RÉFORMES STRUCTURELLES
Avec une Assemblée sans majorité, ou dans une logique de cohabitation hostile, toute réforme d’ampleur est suspendue :
Retraites : intouchable
Système scolaire : en panne
Budget des armées : incertain
Loi immigration : impossible à faire passer
Réforme des institutions : bloquée
La France, déjà en retard sur l’Allemagne et l’Italie en termes de réformes structurelles, pourrait perdre encore deux ans dans l’inaction.
📉 4. PAYSAGE SOCIÉTAL : SUREXPLOSION DU DÉBAT IDENTITAIRE
Le thème identitaire immigration, insécurité, laïcité, islam politique deviendra central quel que soit le gouvernement :
RN au pouvoir ? Crise de représentation, manifestations, tensions ethno-culturelles.
NFP au pouvoir ? Offensive wokiste, revendications communautaires, réaction conservatrice.
Parlement bloqué ? Multiplication des agressions idéologiques dans la rue et les médias.
Le climat est déjà délétère : une dissolution non maîtrisée ferait imploser le débat public en France, sans arbitre légitime, dans un climat de soupçon et de revanche généralisée.
🧭 Conclusion : ce ne sont pas des élections, c’est un sismographe
Cette dissolution serait une sorte de révélateur brutal : des failles budgétaires, des colères sociales, des impasses républicaines.
Plus qu’un scrutin : un stress test pour la Ve République. Et ceux qui croient qu’il suffira de “former un gouvernement” pour calmer le pays n’ont pas pris la mesure du volcan sous leurs pieds.
🧭 CONCLUSION PROSPECTIVE — L’ÉPREUVE DU FEU POUR LA VIE RÉPUBLIQUE
La dissolution de juillet 2025, si elle a lieu, ne sera pas une simple consultation populaire. Ce sera une mise à l’épreuve. Une épreuve de vérité pour les partis. Une épreuve de force pour les institutions. Une épreuve de lucidité pour les électeurs. Car tous les scénarios l’annoncent : personne ne sortira indemne.
🟡 Le RN peut gagner… mais à quel prix ? S’il obtient la majorité absolue, il gouvernera sous surveillance totale : médiatique, financière, juridique, diplomatique. Il sera attendu au tournant, saboté à la moindre erreur, paralysé s’il reste trop prudent. Et s’il échoue à concrétiser sa promesse d’ordre et d’identité, c’est tout le socle électoral populiste qui se fissurera.
🔴 Le NFP peut mobiliser… mais peut-il gouverner ? Une majorité NFP provoquerait un choc idéologique immédiat. Mais les désaccords internes, la défiance de Bruxelles, et les blocages constitutionnels transformeraient cette victoire en piège à ciel ouvert. Mélenchon rêve d’une revanche, mais ce serait une guerre de tranchées avec l’État profond.
⚫ Le centre peut encore survivre… par défaut Si le RN et le NFP se neutralisent, le macronisme résiduel peut s’imposer comme pouvoir tampon, sans ambition, sans désir. Mais alors, la France s’enliserait dans la gestion comptable d’un chaos démocratique. L’Assemblée deviendrait un théâtre vide, le pouvoir un exercice d’évitement, et les citoyens des spectateurs furieux.
🟠 Et Reconquête ! ? S’il transforme ses discours en mandats, c’est la consolidation d’un troisième pôle conservateur français. S’il échoue, il continuera de dominer le récit idéologique sans peser électoralement. Mais avec Sarah Knafo à Bruxelles et Zemmour en campagne permanente, il reste le seul mouvement à articuler culture, souveraineté et technologie dans une vision de long terme.
⚠️ Le vrai danger ? C’est le rejet du jeu lui-même Le scénario du chaos est plus qu’un risque : c’est la tendance naturelle d’un pays sans majorité morale, sans clarté doctrinale, sans confiance citoyenne. La dissolution pourrait aggraver la fracture démocratique : si les urnes ne tranchent rien, pourquoi voter encore ? Et si la colère, la peur ou le cynisme prennent le dessus, ce ne sont pas des partis qui émergeront, mais des explosions.
📌 Verdict : tout peut arriver, sauf le retour à la normale La dissolution de 2025 sera soit un basculement, soit une répétition générale de l’effondrement à venir. Et ce qui se jouera cet été-là ne sera pas seulement une recomposition politique. Ce sera peut-être le dernier scrutin de la Ve République dans sa forme actuelle. La France entre dans l’ère post-majoritaire. Le chaos est déjà là. Le reste, c’est de la mise en scène.